Premier jour...et dernier
Auteur : Helios
E-Mail : helios14@free.fr
Catégorie : aucune idée !
Saison : saison 1
Raiting : aucun
Date d’écriture : janvier 2006
Archive : à ne pas publier sans mon autorisation (envoyez-moi
un email je dirai sûrement oui).
Disclamer : Stargate is a register trademark of MGM/UA and
showtime-online. I’m not intending to discredit the actors, writhers or
anyone involved with Stargate. It is purely a fan fiction and nothing else.
This story is not making any profit, it is strictly for entertainment.
Notes : cette fic a été écrite pour un
concours lancé sur le forum de fanfiction de Siress (http://fanfiction.superforum.fr/index.forum)
: écrire une page de journal intime d’un membre de SG1
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Cela fait 423 jours que je suis
arrivé ici, sur Abydos.
Il y a un moment que je n’ai pas repris ce vieux journal, en fait. Je
le tenais surtout au début. Quand je n’avais pas encore tout à
fait cette certitude d’être chez moi. Maintenant, cela me fait presque
bizarre d’écrire en anglais.
Mais aujourd’hui est un jour
particulier.
Ce matin, Skaara est arrivé en courant vers moi, et m’a expliqué
que la Porte des Etoiles avait été ouverte.
C’était la panique, j’ai fait ce que je pouvais pour les
calmer. Sha’re ne voulait pas que je quitte notre tente, elle disait que
j’allais repartir, la quitter.
Comment pourrais-je jamais la quitter ?
Nous nous sommes armés, et sommes partis au temple où nous attendaient les gardes en faction à ce moment là. Ils gesticulaient dans tous les sens, décrivant la vague, la lumière, le bruit. Et puis ils m’ont désigné un objet sur le sol, un objet dont ils avaient peur de s’approcher, qui avait jailli de la porte avant qu’elle ne se referme.
Je me suis avancé, je me
souviens du silence de mort.
J’ai éclaté de rire, ils ont tous sursauté, en fait
la scène était plutôt comique !!
Une boite de Kleenex. Une vraie boite de Kleenex de la Terre, toute bête, en carton, à moitié pleine.
Je n’arrêtais plus de
rire. Ils me regardaient effarés, je crois qu’ils ont dû
penser que j’étais devenu fou.
Quand je leur ai montré à quoi ça servait, je pense qu’ils
ont été certains que j’étais cinglé.
J’ai compris immédiatement.
Déjà, j’ai compris qu’elle venait de Jack. Et jamais
je n’aurais pensé, à vrai dire, qu’une boite de kleenex
puisse me faire si plaisir.
Ce type est vraiment…. Je ne sais pas, les mots me manquent en fait pour
le décrire. Je me souviens d’un militaire glacial, dur, exigeant.
Très malheureux en fait. Je me souviens que je n’avais pas eu d’ami
comme lui depuis très longtemps. Alors qu’on s’est connus
à peine quelques jours en fait, et que tout nous sépare.
C’est même à
présent des milliers d’années lumière qui nous séparent.
Et soudain, c’est comme s’il était déjà là.
C’est rassurant, une boite de kleenex. Cela veut dire que c’est lui, cela veut dire qu’il va bien. Cela veut dire qu’il n’a pas oublié qui je suis… et mes foutues allergies.
J’ai renvoyé la boite, avec « merci, envoyez-en d’autres » marqué dessus. Je sais qu’il comprendra, je sais qu’il sourira. Il saura que je vais bien, que tout va bien, qu’il peut venir.
Je sais qu’il va venir.
Et depuis je l’attends, assis sur les marches devant cet immense anneau.
Shaare est venue me porter à
manger et rester près de moi. Elle est inquiète, je le lis dans
ses grands yeux noirs. Elle a peur pour moi, pour nous. Elle a un mauvais pressentiment
m’a-t-elle dit. Pas moi, étrangement. Je suis juste content. Un
peu inquiet de ce qui les pousse à venir, mais après tout c’était
à prévoir.
Cela fait plus d’un an que je songe à cette éventualité.
Les revoir, et faire en sorte que tout se passe bien.
Tout se passera bien. Les Abydosiens gardent comme souvenir des Terriens qu’ils leur ont permis de se libérer de l’esclavage. Leur technologie leur fait peur, mais ils me font confiance. Cela me rassure de savoir que c’est encore Jack qui est de l’autre côté. Il saura calmer les militaires. Enfin j’espère.
Je me demande s’il va revenir avec les mêmes, Kawalski, Ferreti… je serais content de les revoir en fait. Moi, content de voir des militaires, quelle ironie.
Je suis heureux de les revoir, mais
en fait cela ne change rien pour moi : ma vie est ici. Et je l’ai compris
si vite, en fait. Tant d’années à attendre sans le savoir
quelque chose que je n’aurais jamais pu imaginer.
Je me demande s’il s’est écoulé exactement le même
temps sur Terre. Je pense que oui, les journées semblaient de même
longueur. Bref, on verra bien.
Shaare est tendue, elle n’arrête pas de se lever, s’asseoir,
se blottir dans mes bras. Elle a peur. Elle a vécu dans la peur toute
son enfance, cette maudite pyramide représentait tant de violence pour
eux qu’elle ne peut comprendre à présent que quelque chose
de bien en sorte.
Elle est de plus en plus belle. Elle est intelligente, elle a du caractère, et en même temps elle n’est que douceur. Que chaleur. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir rendre quelqu’un si heureux. Chacun de ses regards, de ses sourires, me rend meilleur. Me donne la confiance qui m’avait toujours manqué. Je n’ai jamais eu besoin de montrer à tous ces chercheurs, tous ces historiens, qu’ils s’étaient trompés. En fait, depuis que je l’ai rencontrée, je m’en moque. De rentrer, de prouver des choses à d’autres, à moi-même.
J’ai aussi hâte qu’il
vienne pour cela. Pour montrer à Jack qu’il a bien fait de me laisser
ici, de me faire confiance.
Et aussi, je dois bien l’avouer, pour lui montrer ma découverte.
Je me demande ce qu’ils vont faire de cela : des milliers d’adresses,
de cartouches. De mondes comme les nôtres, peut-être !! Voilà
de quoi faire sauter de joie tous les militaires et savants de la Terre.
De quoi aussi les occuper un moment
loin d’ici.
Car moi je veux rester là. J’ai fait ma part du travail. Ma vie
est ici, auprès de ma femme, de Skaara, des enfants qu’on aura
sûrement très bientôt.
Je n’ai plus envie d’étudier, de convaincre, de me battre. J’ai trouvé tout ce que je cherchais.
Le sable vient de frémir et l’anneau a commencé à tourner, je dois m’arrêter. Je suis confiant dans ce qui va arriver maintenant.
Je crois que c’est cela, être heureux.
FIN