Nouvelle passion

Auteur : Helios
E-Mail : helios14@free.fr
Catégorie : humour ?
Saison : saison 7, avant Heroes et Chimères
Raiting : aucun
Date d’écriture : juin 2005

Archive : à ne pas publier sans mon autorisation (envoyez-moi un email je dirai sûrement oui).
Disclamer : Stargate is a register trademark of MGM/UA and showtime-online. I’m not intending to discredit the actors, writhers or anyone involved with Stargate. It is purely a fan fiction and nothing else. This story is not making any profit, it is strictly for entertainment.
Notes : passion : vient du latin « pati », qui signifie « souffrir » (je veux pas y aller……….)
Spéciale dédicace à Gjc, qui m’a trouvé le titre. Hommage à ta poussière, ma grande…

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J’entre dans l’infirmerie, le sourire aux lèvres. Décidemment, leurs têtes me feront toujours rire.

Deux infirmières me voient et se mettent immédiatement à papoter à voix basse.
Elle arrive. Elle m’aperçoit. Elle s’arrête.

Je lui fais mon plus beau sourire. Je lis l’agacement dans ses yeux bruns, j’adore ça. Je lui pose une colle, là, à la grande toubib du SGC. Je m’approche d’une démarche nonchalante jusqu’à me retrouver devant elle.
- Bonjour Janet !
- Ne me dites pas…
- Si si si. Je ne peux plus me passer de vous.
Elle fronce les sourcils. Pour un peu, elle me ferait peur, dites donc…

- Alors, avez-vous quelques instants pour vous occuper de votre patient préféré ?
- Et c’est toujours pour vos genoux ?
J’acquiesce en souriant. Elle réfléchit. Elle cherche. Elle ne trouvera pas.
- Et vous êtes encore là pour…
- vos délicieuses piqûres, oui.

Les deux infirmières gloussent. Janet les foudroie du regard et elles disparaissent derrière un rideau. Le médecin soupire. Me regarde. Soupire à nouveau.

- Colonel O’Neill, pouvez-vous m’expliquer ce subit attrait pour les piqûres que vous détestiez il n’y a pas si longtemps ?
- Que voulez-vous, je vieillis ! Mes pauvres genoux sont soumis à rude épreuve. Et seules vos piqûres magiques y font quelque chose. Les seringues sont devenues pour moi une nouvelle passion.
- Une nouvelle passion ? Les infiltrations de corticoïdes deux fois par semaine, une nouvelle passion ?
- Tout à fait.

Elle tente de déchiffrer mon regard. Imperturbable, je souris toujours. Elle soupire à nouveau :
- Bien, alors si vous voulez bien vous déshabiller…

Je la suis et elle tire le rideau. Elle ne me lâche pas des yeux pendant que j’ôte mes chaussures et mon pantalon et que je m’assoie en caleçon sur le lit.
Elle ne trouvera pas, elle le sait, ça l’agace, et j’adore l’agacer. Un des petits plaisirs de la vie.
Janet se penche vers mes genoux et me fait l’examen habituel. Je grimace et elle marmonne :
- C’est vrai qu’ils ont l’air mal en point en ce moment. Vous ne faites pas trop de musculation, colonel ?
- Non, pas plus que d’habitude. Mais que voulez-vous, ils confient la survie du monde à un vieux débris comme moi, il faut bien qu’ils s’attendent à me retrouver en morceaux !
Elle se relève et fronce un peu plus les sourcils.

Elle plonge ses yeux bruns dans les miens. Elle sait que je mens. Elle sait aussi que je ne dirai rien.
Je me contente de sourire :
- Alors, cette piqûre ?

Elle ne peut pas s’empêcher de sourire en secouant la tête et disparaît derrière le rideau.

Dès qu’elle est partie je soupire à mon tour. Je hais cela. Je ne m’y ferai jamais. C’est totalement stupide. Je ne sais même pas d’où ça vient, si ça se trouve un simple traumatisme infantile, un toubib quelconque a du me louper lors d’un vaccin…
Je ne saurai jamais, je m’en moque d’ailleurs. Tout ce que je sais c’est que je DETESTE ça.

Le colonel Jack O’Neill a peur des piqûres. S’ils savaient cela au NID, cela les ferait bien marrer.

Courage O’Neill ! C’est pour la bonne cause !

J’entends son pas et ai juste le temps de reprendre contenance et de me remettre à sourire avant que Janet ne paraisse à nouveau.

Sa seringue à la main.

Je vois d’ici le liquide, je peux presque déjà sentir la douleur.

Elle s’approche sans me quitter des yeux. Elle attend que je flanche.

Ça, tu peux toujours attendre…

Je ne suis que sourire.

Elle désinfecte le genou d’un geste rapide, me regarde, et plante lentement l’aiguille.

Sourire. Ne pas cesser de sourire.

Daniel a tort, je suis persuadé qu’elle y prend du plaisir.

La douleur se répand avec le liquide.

Sourire, ne pas cesser de sourire.

Elle retire lentement l’aiguille, très lentement. Je suis sûr qu’elle le fait exprès, pour me faire payer mon mensonge.

Neuf secondes de répit. Je sais, j’ai compté l’avant dernière fois, c’est le temps qu’il lui faut pour passer au second genou et le désinfecter.

Elle me regarde, la seringue dans la main, l’aiguille en l’air qui brille à la lumière des néons. Un léger sourire passe à son tour sur ses lèvres fines.

Ça l’amuse. Je la hais. J’adore Janet, mais je hais la toubib.

Nos regards ne se quittent pas tandis qu’elle plante lentement l’instrument de torture dans mon genou douloureux et qu’elle appuie, libérant le liquide.

Inutile de jouer à ça, ma petite dame, je suis bien trop fort pour vous.

Je demande :
- Comment va Cassie ?

Elle me foudroie du regard et répond :
- Très bien, merci.

Elle retire l’aiguille, passe le coton et se redresse :
- Disparaissez, colonel.

Je souris de toutes mes dents et saute à terre, ignorant mes genoux vrillés par le liquide réparateur.
- A vos ordres, Janet… et à très bientôt !

Je sors tranquillement en sifflotant, je sais qu’elle me suit du regard. Je referme la porte… et grimace de douleur.

Pour l’amour du ciel ! Je HAIS ce truc !!!!!


Un temps superbe. Rêvé. Des enfants jouent au ballon un peu plus loin, l’étang est calme. Une journée merveilleuse. Un dimanche comme j’aime. Même depuis que je me réveille à 8 heures.
Si on m’avait dit qu’un jour je me réveillerais à 8 heures le dimanche…

Je finis mes étirements.
Il faut bien le reconnaître, ces foutues piqûres sont miraculeuses. Sans elles, rien de tout cela ne serait possible.

Je regarde ma montre. Elle ne devrait pas….

Elle est là. Elle vient d’apparaître derrière le bosquet d’arbres, me voit et me sourit.

Mon rayon de soleil de la journée. Un dimanche comme j’aime.

Ses cheveux blonds lui font une auréole. Un ange, vous dis-je. Elle a sa petite brassière grise et son short noir.
Comment voulez-vous que je résiste à cela ?
Elle arrive à ma hauteur et je démarre.

- Bonjour mon colonel.
- Bonjour Carter.
- En forme ? J’aurais bien couru une heure trente aujourd’hui.

Une heure trente… Misère…

- Aucun problème Carter, je vous suis.
- C’est vraiment gentil de courir avec moi depuis ces dernières semaines.
- Mais je vous en prie, j’ai besoin d’exercice, ça me remue vous ai-je déjà dit.

Elle me sourit.
Une heure trente, ou même la semaine entière si elle veut.

- Et vous êtes sûr que c’est vraiment une bonne chose pour vos genoux ?
- Excellente. Janet me le disait encore récemment.

FIN


Bon, ben faut que je vous laisse, je dois aller courir… si si, authentique. ;-)