JF cherche maison quartier calme

Auteur : Helios
E-Mail : helios14@free.fr
Catégorie : humour (j'ai honte de marquer ça !)
Saisons : pffff... disons 8 et 1
Rating : aucun
Date d’écriture : novembre 2007
Archive : à ne pas publier sans mon autorisation (envoyez-moi un email je dirai sûrement oui).
Disclamer : Stargate is a register trademark of MGM/UA and showtime-online. I’m not intending to discredit the actors, writers or anyone involved with Stargate. It is purely a fan fiction and nothing else. This story is not making any profit, it is strictly for entertainment.
Notes de l’auteur : désolée, vraiment

__________________________________________________________________________________________________

La voiture ralentit puis stoppa devant une magnifique demeure victorienne. Jack fronça les sourcils et demanda :


- Daniel, vous êtes sûr de l’adresse ?

L’archéologue vérifia sur le papier chiffonné qu’il avait sorti de sa poche, et acquiesça :


- Tout à fait, c’est le bon numéro, on y est.

Ils sortirent du véhicule et observèrent quelques instants la vaste maison : une façade claire, de larges fenêtres en saillie, un jardin agréable devant, certainement un plus grand derrière. Le tout dans un quartier résidentiel de banlieue chic.
Jack ôta ses lunettes de soleil et demanda :


- Dites-moi… Si Carter avait eu une augmentation, je devrais être au courant, non ?
- Je pense, vu que vous êtes son supérieur, répondit placidement Daniel.

Teal’C, stoïque, les mains dans le dos, observait avec attention l’édifice.


- Murray, s’enquit son supérieur, il y a un problème ?
- Du tout. Mais comme le colonel Carter nous a demandé notre opinion sur cette éventuelle acquisition, il me semble nécessaire d’observer au mieux cette habitation pour pouvoir nous faire un avis fondé.
- Ah. Oui, bien sûr. Bon, et bien observons.

Après à peine quelques secondes de silence, le général soupira :

- Elle a dit qu’elle aurait combien de retard au téléphone Daniel ?
- Un petit quart d’heure.
- Ah. Et cela fait….
- … à peine une minute que nous sommes là.
- Ah. Et donc….
- Bonjour bonjour !!!! clama une tonitruante voix féminine.

Les trois hommes se retournèrent et se retrouvèrent face à une blonde incendiaire, vêtue d’un tailleur à la jupe minimaliste, un dossier à la main.
La foulée conquérante de la jeune femme sembla un instant suspendue dans l’air. Puis un sourire carnassier se dessina sur son visage et, d’un geste manifestement très étudié, elle rejeta sa chevelure en arrière en susurrant d’une voix sensuelle :


- Waou… Moi qui pensais avoir rendez-vous avec une vieille fille, quelle merveilleuse surprise….


Daniel étant sur le point de se décrocher la mâchoire, et Teal’C le sourcil, Jack se racla la gorge et répondit en souriant :


- Merci beaucoup, mais en effet c’est une amie à nous, Mademoiselle Carter, qui est intéressée par la maison, nous ne sommes là que pour lui donner notre avis. Elle a un peu de retard mais ne devrait pas tarder.
- Aucun problème, elle peut avoir trois heures de retard si elle veut, du moment qu’elle me fait attendre en si bonne compagnie, peu importe, répondit la jeune femme du tac au tac en dévorant des yeux les trois coéquipiers.

Daniel songeait à partir en courant quand un hurlement retentit de l’autre côté de la route :

- AH TE VOILA !!!!! ESPECE DE GARCE !!!!!

Une femme brune, très mince, gesticulait depuis l’autre côté de la chaussée. Uniquement vêtue d’un peignoir de bain, les cheveux mouillés et collés sur le visage, elle dardait un doigt accusateur vers la blonde qui la toisait avec mépris.
Elle s’élança pour traverser et recula d’un bond pour éviter une voiture qui passait à cet instant et manqua de l’écraser dans un crissement de pneu. La blonde grinça entre ses dents :

- Mince, raté.

La brune serra de plus belle son peignoir, traversa en courant et se planta devant la mante religieuse :

- Il faut qu’on règle ça, ça ne peut plus durer !!!!
- Pas maintenant, je suis occupée là, répondit la blonde d’un ton glacial.

La nouvelle venue sembla prendre conscience des trois hommes qui la dévisageaient en silence, interloqués. Elle rougit, esquissa un sourire maladroit, tacha sans succès de discipliner sa crinière trempée et ramena contre elle les pans de son peignoir qui menaçaient de dévoiler la plus intéressante partie de son anatomie.

- Ah euh… Oui…. Pardon…. Bonjour Messieurs…. Vous êtes……
- Nous attendons une amie qui vient visiter cette maison, répondit Teal’C.
- Cette maison là ?? glapit la brune en écarquillant les yeux.
- Oui, pourquoi, vous y voyez un inconvénient ? demanda Jack, soudain suspicieux.
- Moi, non, mais bon, avec tout ce qui s’y est passé, moi je ne pourrais pas………..
- En effet on va aller discuter ailleurs !!! l’interrompit la femme blonde, soudain rouge de colère.

Elle attrapa l’autre par le bras sans ménagement pour l’entraîner loin des trois hommes.

- Aïe !!!
- Je tue celle-là et je reviens, surtout ne bougez pas, je suis à vous tout de suite !

Mais la brune résista soudain à la poigne qui la traînait vers la rue, et se retourna vers les trois hommes stupéfaits :

- Dites, votre amie, elle a souvent besoin de plombier ?

Décontenancé par la réponse, Jack mit un temps à répondre :

- Euh… Non, je ne pense pas…. Elle est…. Plutôt bricoleuse.

Le visage de la jeune femme s’illumina alors qu’elle était entraînée vers une des maisons d’en face. Elle parvint à hurler :

- Bien ! Parfait !! Alors qu’elle soit la bienvenue ici surtout !!!!!

Et les deux furies disparurent dans une explosion d’insultes, laissant les trois hommes pantois sur la trottoir d’en face.

- Eh bien…. Moi qui trouvais ce genre de banlieue mortellement calme, je…

Un nouveau crissement de pneus l’interrompit alors qu’une magnifique décapotable flambant neuve pilait devant l’archéologue qui fit un bond en arrière.
Assise au volant, une sublime jeune femme brune à la peau délicieusement halée descendit d’un geste ses lunettes de soleil sur le bout de son nez et toisa l’archéologue. Ce dernier avala difficilement sa salive.

Le regard appréciatif de la sculpturale jeune femme glissa sur les trois hommes, puis elle demanda d’une voix chaude et décidée :

- Aucune chance que l’un de vous soit jardinier ?

Jack et Teal’C échangèrent un coup d’œil surpris, alors que Daniel semblait toujours incapable de regarder autre chose que ce que la robe noire de la jeune femme dévoilait largement. Jack sourit, amusé, et secoua la tête :

- Désolé, non, nous travaillons dans l’armée, pas dans les espaces verts.

La jeune femme fronça ses sourcils fins, et une lueur d’inquiétude passa dans ses magnifiques yeux bruns :

- L’armée ? Vous venez enquêter sur les meurtres ?
- Les meurtres ? demanda Daniel d’une voix étranglée.

Elle les toisa à nouveau un instant et haussa les épaules :

- Manifestement non. Alors au revoir.

La décapotable démarra en trombe. Manquant d’écraser trois petits garçons qui traversèrent à leur tour la rue en courant, poursuivi par une femme échevelée, en jogging, qui tenait comme elle pouvait un bébé dans ses bras, et hurlait :

- Les garçons vous revenez immédiatement !!!!!! Le bain est prêt maintenant !!!!!!!!!! Je vous préviens que si vous ne rentrez pas tout de suite vous serez privés de cadeaux pour les dix Noëls à venir !!!

Ignorant totalement les menaces de celle qui semblait être leur mère, les garnements continuèrent leur course…. soudain stoppée par la poigne de fer de Jack et Teal’C. D’abord saisis d’étonnement, les enfants se mirent presque immédiatement à se débattre en hurlant, mais les deux hommes ne lâchèrent pas prise.

- Laissez mes enfants ! s’écria la femme alors que le bébé qu’elle tenait dans les bras se mettait à hurler à son tour.

Jack et Teal’C échangèrent un regard consterné et laissèrent immédiatement partir les garçons, qui se précipitèrent dans les jambes de leur mère en chouinant. O’Neill tacha de sourire aimablement et expliqua :

- Désolé, mais comme vous sembliez vouloir les rattraper…

Elle leur jeta un regard suspicieux puis se radoucit et soupira :

- Pardon…. Désolée….. C’est que bon, on est un peu nerveux par ici…. Pour peu que vous soyez des services sociaux, après l’histoire de la voiture…. Désolée, merci….. Allez les garçons, à la maison.

Et elle repartit d’un pas lourd et fatigué, entravée par les enfants qui s’accrochaient à présent à son bas de jogging.

Daniel se laissa tomber sur la première marche du perron alors que Jack se passait une main dans les cheveux. Il demanda d’une voix lasse :

- Euh… Carter ne devrait pas être là ?

L’archéologue consulta fébrilement sa montre :

- Si, elle est en retard. Son truc au labo a du s’éterniser encore une fois…

Les deux hommes soupirèrent de concert. La voix calme du jaffa retentit alors :

- Il semble que nous ayons à nouveau de la visite.

En effet, une nouvelle femme s’avançait vers eux d’une démarche assurée. Grande, mince, elle était vêtue d’un ensemble classique rehaussé d’un collier de perles sur son chemisier. Une chevelure rousse impeccablement coiffée encadrait un visage fin, dur, d’un teint de porcelaine. Un mince sourire se dessinait sur ses lèvres pincées, alors qu’elle tenait d’une main ferme l’oreille de l’adolescent qui la suivait en criant de douleur. Elle s’immobilisa devant les trois hommes ébahis, sans lâcher le lobe écarlate du jeune homme.

D’une voix parfaitement calme et posée, elle demanda en souriant :

- Bonjour messieurs, pardonnez-moi de vous importunez, mais une voisine vient de m’apprendre que des représentants de notre glorieuse armée américaine étaient en faction devant cette maison, et je me suis permis de venir quérir votre soutien. Auriez-vous par hasard quelque centre de rééducation militaire à me suggérer, où on puisse réapprendre les bases de l’obéissance à cet insolent menteur sodomite – mon fils ?

Ne laissant pas le temps à Jack de se remettre de sa surprise, le jeune homme en question se dégagea brusquement et se mit à crier à l’adresse de sa mère :


- Non mais ça ne va pas ?!? Tout ce que tu veux c’est te débarrasser de moi parce que tu as honte !! Je m’en fous ! Même si tu m’envoies à l’armée je me ferai plein de militaires, ce n’est pas ça qui va changer les choses ! T’es vraiment folle !!
- Andrew ! Tais-toi immédiatement ! Comment oses-tu me parler sur ce ton, et devant des étrangers qui plus est !
- Si tu veux te débarrasser de moi envoie-moi en taule ! Mais si tu as décidé de te taire, alors t’es complice comme moi !!

Sur ces dernières paroles, le jeune homme repartit en courant presque de là où ils étaient arrivés. Sa mère sembla un instant gênée, et regarda d’un air inquiet les trois hommes qui n’avaient toujours pas pu caser une parole. Mais retrouvant instantanément toute sa superbe, elle les salua d’un mouvement de tête altier :

- Messieurs, pardonnez-moi, je me vois dans l’obligation de vous laisser. Au plaisir de vous revoir.

Et, droite comme la Justice, elle s‘en fut d’un pas rapide à la suite de son fils.

Jack, Daniel et Teal’C demeurèrent de longues secondes parfaitement silencieux. Ils furent sortis de leur stupéfaction par la voiture de Sam qui se gara devant celle du général. La jeune femme en sortit et les rejoignit d’un pas rapide :

- Me voilà enfin ! Désolée, j’ai fait aussi vite que j’ai pu. Merci beaucoup d’être….
- Carter, il faut qu’on vous parle, l’interrompit O’Neill avec le plus grand sérieux.
- En effet, acquiesça Teal’C.

Les trois hommes se plantèrent devant leur coéquipière, qui les regarda bouche bée :

- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Franchement, vous vous ennuyez au SGC ? demanda Jack.
- Non, bien sûr que non ! Mais que….
- Vous trouvez que vous avez une vie trop monotone ? renchérit Daniel.
- Pas du tout, je….
- Vous pensez qu’il se passe suffisamment de choses étranges à Cheyenne Moutain ? l’interrompit à nouveau son supérieur.
- Oui, évidemment ! Mais je ne vois pas….
- Quand vous rentrez chez vous, vous aimez être au calme ? coupa l’archéologue.
- Mais oui, c’est ce que je veux, alors….
- Alors cette maison n’est pas pour vous, trancha le général d’un ton sans appel.

La jeune femme resta soufflée. Elle regarda la maison, qui se dressait dans le soleil de l’après-midi. Puis ses trois coéquipiers, qui la regardaient, sourcils froncés, dans le plus grand sérieux. Elle balbutia :

- Mais enfin pourquoi cet endroit….
- Carter, vous nous faites confiance ?

Elle plongea son regard dans celui, décidé, de son supérieur. Elle répondit :

- Oui, bien sûr que oui.
- Alors croyez-nous, cet endroit n’est pas pour vous.

Son regard passa une dernière fois sur la vaste demeure si prometteuse. Une maison si belle… une maison comme elle en rêvait…. Dans un endroit calme, élégant…
Elle posa à nouveau ses yeux bleus sur ses coéquipiers. Ils ne plaisantaient pas. Elle savait immédiatement quand ils étaient sérieux. Et là ils l’étaient. Elle soupira :

- Bien, allons-y.

Jack lui posa la main sur l’épaule :

- Sage décision, croyez-nous.

Elle lui sourit :

- Mais je vous crois. C’est sans regret.

Ils se sourirent, puis Jack ôta sa main de l’épaule de la jeune femme et ils regagnèrent les voitures. Avant de monter avec sa coéquipière, Daniel jeta sur un tas de feuilles mortes le bout de papier sur lequel était notée une simple adresse :

4348, Wisteria Lane.

FIN


Ouai, je sais, zéro suspens, humour à dose homéopathique… Mais bon, faut être indulgent, je m’y remets doucement !!!