Tell him
Auteur : Helios
E-Mail : helios14@free.fr
Catégorie : cross-over Stargate SG1/Ally McBeal, romance
Saison : fin de la saison 8 pour SG, saison 2 pour Ally McBeal
(enfin je crois… c’est quand il y a tous les persos que j’adore)
Rating : aucun
Date d’écriture : décembre 2005
Archive : à ne pas publier sans mon autorisation (envoyez-moi
un email je dirai sûrement oui).
Disclamer : Stargate is a register trademark of MGM/UA and
showtime-online. I’m not intending to discredit the actors, writhers or
anyone involved with Stargate. It is purely a fan fiction and nothing else.
This story is not making any profit, it is strictly for entertainment. Et
Ally McBeal... et ben ça appartient je ne sais pas à qui, mais
pas à moi en tous cas.
Notes de l’auteur : c’est mon tout premier cross-over,
alors soyez très très très indulgents. Une réplique
n’est pas de moi, mais de l’excellent film « Working Girl
».
Si vous n’aimez pas ou ne connaissez pas Ally Mc Beal, ne lisez pas cette
fic, elle ne vous plaira pas, et il y a beaucoup de choses que vous ne comprendrez
pas.
C’est la chanson de la BO d’Ally Mc Beal qui m’a donné
l’idée de cette fic, car je trouve qu’elle est écrite
pour Sam et Jack ;-)))))) J’ai mis une traduction à la fin.
J’ai commencé cette fic voilà des mois. Merci à celles
qui ont patienté si longtemps pour avoir la fin
;-)
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Le colonel Carter regarda encore une fois la carte de visite et le bâtiment. « Cage et Fish » disait la plaque. Sam entra, et prit l’ascenseur. Elle regarda sa montre : 17h30. Elle ignorait si Ally se trouvait encore au cabinet en ce vendredi soir, ou si elle plaidait au tribunal, ou si…
Sam soupira : tant pis, elle aurait
essayé.
Les portes s’ouvrirent et elle se retrouva dans l’entrée
du cabinet. Immédiatement, tous les regards convergèrent vers
elle. Forcément, un uniforme de l’Air Force ne passait pas vraiment
inaperçu…
Sam vit une jeune femme blonde la regarder d’un air suspicieux et s’avancer
vers elle… mais une voix retentit :
- Laissez Elaine, je m’occupe de Mademoiselle !
Sam eut un geste de recul quand
un grand homme blond apparut soudain devant elle, un sourire éblouissant
sur le visage. Il saisit la main de la jeune femme, s’inclina en la dévorant
des yeux et susurra :
- Richard Fish, je dirige ce cabinet. Que puis-je faire pour vous, euh…
lieutenant ?
- Colonel. Colonel Samantha Carter. En fait, je cherche Maître McBeal.
- Vous avez rendez-vous ? Elle est là, mais j’ignore si elle est
disponible… Dans le cas contraire, je me ferai un plaisir…
- Non non, je suis une vieille amie de Mademoiselle McBeal, je viens la voir
à titre privé.
Le sourire de Richard s’élargit encore :
- Mais les amis d’Ally sont mes amis ! Je vous en prie…
Il fit signe à Sam de passer
et la suivit dans le couloir. Elle avait la désagréable impression
que le regard de l’avocat avait tendance à s’attarder vers
les parties inférieures de son anatomie. Ils arrivèrent devant
une large porte que Richard ouvrit :
- Ally, tu as une… charmante visite.
La jeune avocate se leva, intriguée,
et Sam entra. Un sourire illumina simultanément les visages des deux
jeunes femmes et Ally, faisant le tour du bureau, serra son amie dans ses bras
:
- Sam ! Mon dieu ce que je suis contente de te voir ! Mais, que fais-tu à
Boston ??
- Eh bien je viens d’assister à trois jours de séminaire,
et je ne voulais pas manquer de te voir. J’espère que je ne te
dérange pas…
- Non non ! Tu plaisantes ! C’est merveilleux ! Alors, que… Richard
?
L’homme les regardait toujours,
debout à l’entrée du bureau :
- Oui ?
- Euh, tu peux nous laisser ?
- Pourquoi ?
- PARCE QUE ! hurla Ally.
Richard soupira et referma la porte non sans avoir jeté un dernier coup
d’œil à la plastique avantageuse de Sam, qui rougit. Ally
fit asseoir son amie :
- Alors, que deviens-tu ? Toujours sur des radars ou je ne sais quoi ?
- Et oui. Mais je suis colonel maintenant.
- Colonel ? Waou !!! Euh, rassure moi… tu n’es pas mariée
au moins ?
- Non, et toi ?
- Non. Ça va, tu peux rester. J’évite les femmes mariées
comme la peste, je les hais.
Sam rit.
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- Jack, vous êtes sûr que c’est là ? demanda Daniel
Jackson.
- Non. Je crois que c’est le nom du cabinet où travaille son amie,
mais c’est tout.
Teal’C, en costume avec un chapeau vissé sur le crâne, attendit
que le général O’Neill essaye une dernière fois de
joindre son second sur son portable. Il referma l’engin en grommelant
:
- Heureusement qu’elle doit être toujours joignable….
- Allons-y, on nous dira peut-être où elle est, proposa l’archéologue.
Les trois hommes prirent l’ascenseur.
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Ling, Nelle et Georgia discutaient près des bureaux avec Billy, quand
la porte de l’ascenseur s’ouvrit et que trois hommes en descendirent.
Le premier était un homme d’une cinquantaine d’années, aux cheveux grisonnants, grand et fin, vêtu d’un uniforme de l’armée de l’air. Le deuxième avait une bonne trentaine d’années, et portait de fines lunettes devant des yeux bleus magnifiques. Et le troisième un grand noir dont la stature imposante fit d’instinct reculer Billy d’un pas.
Un silence total se fit.
Une seconde plus tard, Elaine était
devant eux, un sourire dévastateur sur les lèvres :
- Messieurs… Je suis Elaine, bienvenue au cabinet Cage et Fish. Si je
peux vous aider en quoi que ce soit… Vous désirez voir quelqu’un
? Prendre un café, un thé, un jus de fruit…. Moi ??
Daniel regarda bouche bée
la jeune femme provocante qui se tenait devant eux, et dut se faire violence
pour ne pas laisser son regard glisser dans le décolleté avantageux
qu’elle lui mettait sous le nez. Jack sourit et Teal’C haussa un
sourcil. La voix du général retentit :
- Cela aurait été avec plaisir, mais nous sommes juste à
la recherche d’une amie à nous qui a du passer chez vous dans l’après-midi,
Mademoiselle Carter.
Billy jeta un regard noir à
Georgia :
- ça va, tu peux fermer la bouche…
Georgia, Nelle et Ling reprirent leurs esprits. La belle eurasienne murmura
:
- Enfin il se passe des choses intéressantes dans cet obscur cabinet.
Elaine soupira :
- Ah oui, je vois, la jeune femme en uniforme sûrement… Elle est
avec Ally, je vous y conduis. Je peux même vous conduire au bout du monde
si vous…
- Merci, mais le bureau suffira, l’arrêta Jack en souriant.
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- Allez, tu dois bien avoir quelqu’un Sam… Une femme comme toi,
qui as la chance de travailler dans un monde uniquement composé d’hommes….
- Non non, comme je t’ai dit Ally, j’ai été fiancée
mais j’ai rompu il y a quelques semaines.
La jeune avocate observa la militaire en fronçant les sourcils. Sam rougit,
soudain mal à l’aise devant le regard scrutateur de son amie. A
cet instant on frappa à la porte du bureau et Elaine passa la tête
par l’entrebâillement. Elle jeta un regard agressif à Sam
et demanda :
- Vous êtes Samantha Carter ?
- Oui, en effet, pourquoi ?
- Pour ça, soupira Elaine en ouvrant la porte.
Les trois hommes entrèrent, et durent pour cela frôler Elaine qui
tenait sciemment la porte à demi fermée.
Ally regarda Jack, Daniel et Teal’C,
soudain bouche bée. Elle murmura :
- Je… Je…
Elle s’appuya mollement sur son bureau. Sam s’était levée
d’un bond :
- Mais, mon général, pourquoi êtes-vous venus jusqu’ici
? je vous avais dit que je vous rejoindrais à 18h30 au bar de…
- … Oui, et il est presque 20 heures Carter.
Sam regarda sa montre et écarquilla les yeux.
- Mon Dieu, je suis désolée, je n’ai pas vu le temps passer…
Permettez-moi de vous présenter une amie de fac, Ally McBeal qui est
avocate ici. Ally, je te présente mes coéquipiers depuis maintenant
huit ans : Murray, le docteur Daniel Jackson et le général Jack
O’Neill.
Les trois hommes sourirent. Ally fit un petit salut d’une main tremblante
et jeta un regard inquisiteur à Sam, murmurant sans aucune discrétion
:
- Tes… coéquipiers ? Depuis huit ans ?
- Euh, oui. Et mon supérieur, en ce qui concerne le général.
A cet instant, Ling entra dans le
bureau :
- Ally, tu ne me présentes pas ?
Le visage de l’avocate se rembrunit et elle grommela :
- Ling Whoo, je te présente… euh… des amis de mon amie Samantha
Carter. Ils travaillent tous pour l’armée de l’air.
Georgia soupira :
- Ah…. Le prestige de l’uniforme…..
Elle rougit, réalisant qu’elle avait parlé tout haut. Billy
la foudroya à nouveau du regard. Jack s’éclaircit la voix
et dit, tâchant de se concentrer sur son second :
- Carter, si vous avez terminé, peut-être pourrions-nous y aller
? Je dois bien avouer avoir envie de me poser quelque part après cette
journée à écouter des discours et à arpenter les
rues de Boston à votre recherche !
Sam échangea un regard désolé avec Ally et se leva :
- Oui, bien sûr mon général, je vous…
- Et pourquoi n’iriez-vous pas dans notre bar, en bas ?? On y descend
tous dans quelques minutes. L’ambiance est sympathique, une excellente
chanteuse s’y produit tous les vendredis. Alors ? s’exclama Ally.
Teal’C haussa un sourcil.
Les trois hommes échangèrent un regard hésitant. Mais Jack
avait bien vu que Sam semblait désolée de quitter si vite son
amie, et répondit en souriant :
- Bien, c’est entendu. On vous attend en bas Carter.
Elle lui rendit son sourire, radieuse
:
- Merci mon général, j’arrive très vite !
Les trois hommes quittèrent
le bureau, toujours sous les regards insistants de la gent féminine présente.
Dès qu’ils eurent fermé la porte, tous les yeux se braquèrent
sur Sam, et Ally demanda d’une voix faussement calme :
- Et donc…. Ce sont tes coéquipiers depuis huit ans ?
- Euh… oui. Voilà.
- Et alors ?????
- Et alors quoi ? parvint à balbutier Sam, de plus en plus mal à
l’aise.
- Tu es sortie avec lesquels ??? Tous les trois ???
- Mais… mais non !
Ling la toisa froidement :
- Vous êtes lesbienne ?
- Non !!!!!!
- Alors ils sont gays ?
- Mais non enfin !!!!! Mais ce n’est pas….
Toutes les personnes présentes
la regardaient avec stupéfaction et méfiance. Sam se sentit obligée
d’expliquer calmement :
- Ils sont très séduisants, mais vraiment il n’y a rien
eu, jamais, entre eux et moi. Murray a quelqu’un de très bien dans
sa vie. Daniel, le plus jeune, est veuf, et je le considère comme mon
frère depuis toujours. Quant au général... je le respecte
beaucoup, c’est mon supérieur, mais il n’y a rien entre nous.
Sam avait rougi. A peine. Avait hésité une seconde. A peine.
C’était déjà
trop. Ally fronça les sourcils et murmura :
- Sam…. Tu me caches quelque chose avec ce général….
- C’est évident, renchérit Elaine. Cela se voit tout de
suite.
Sam se sentait complètement mise à nue, prise au piège. Elle qui était habituée à vivre dans un monde masculin peu enclin à décrypter les regards et autres jeux de séduction se retrouvait soudain jetée au milieu d’une arène de fauves affamés de potins.
Elle était incapable de faire
face. Elle tenta en vain de balbutier :
- Mais c’est un général… mon supérieur hiérarchique
direct… et même si…
- AH ! s’exclama Ally, fière de sa victoire.
Sam la foudroya du regard et continua en insistant :
- et MEME SI on le voulait, il ne pourrait rien se passer entre nous !
- Pourquoi ? demanda Richard, sidéré. Vous lui dites que vous
avez envie de lui, et hop, vous faites ça dans son bureau. Un bureau
de général, pensez donc, quel fantasme…
- RICHARD ! hurla Ally.
Sam continua :
- Il existe une loi de non fraternisation dans l’armée qui interdit
tout « rapprochement » entre un officier et quelqu’un dépendant
de son commandement. Voilà.
Ils demeurèrent un instant en silence. Bouches bées. Puis Richard
annonça nonchalamment :
- ça peut se plaider. On peut vous arranger ça.
Sam sourit :
- Merci, mais dans tous les cas nous ne dépendons pas de vos tribunaux
mais de ceux de l’armée, au JAG.
- Ah.
Nelle réfléchit un
instant puis dit :
- J’ai un ami au JAG, Harmon Rabb. Il pourrait sûrement vous aider.
Le colonel Carter secoua la tête
:
- Je vous remercie, mais ce n’est pas utile. Vraiment.
- Ah. Bon.
Ils la regardèrent un instant
sans sembler comprendre la jeune femme. Si belle. Manifestement si brillante.
Et manifestement si seule.
Puis ils quittèrent le bureau. Une main sur son bras retint Sam, qui
se retourna et découvrit Ally, la mine sombre. Elles étaient à
nouveau seules. Sam se laissa tomber dans un fauteuil et soupira profondément
:
- Voilà. Tout le monde ici connaît mon petit secret à présent.
- Et lui ?
Le colonel Carter leva ses grands yeux bleus vers la jeune avocate :
- Lui ?
- Le général, je ne sais plus comment il s’appelle.
- Jack O’Neill. C’est… compliqué. Nous sommes très
compliqués tous les deux.
- Et cela dure depuis que vous vous connaissez ?
- Quasiment.
- Il t’aime ? demanda Ally doucement.
- Je…. Je crois, oui…. Il me l’a plus ou moins dit il y a
quatre ans…
- Plus ou moins ?
- C’était… dans des circonstances étranges.
- Étranges de quel style ?
- Du style classé secret défense, répondit Sam en souriant.
Ally ouvrit de grands yeux :
- Une déclaration d’amour classée secret défense
??
Sam rit cette fois. Ally continua
:
- Mais tu m’as dit que tu étais fiancée…
- A un autre, oui. Un garçon charmant, Pete. Mais je me suis rendu compte
avant notre mariage que… que…
- … qu’il n’était pas Jack ?
- C’est cela.
Un long silence suivit. La nuit
tombait peu à peu derrière la grande baie vitrée du bureau
et les lumières de Boston s’allumaient une à une. La voix
d’Ally résonna à nouveau :
- Vous êtes proches ?
- Très. Nous avons risqué notre vie ensemble.
- En mesurant l’espace ?
Elles échangèrent
un regard entendu. Ally enchaîna :
- Et tu ne vas rien faire ?
- Que puis-je faire ?
- Pourquoi ne quitterais-tu pas l’armée ? Ou lui ?
- Je ne sais pas…. Je crois qu’il a envie de prendre sa retraite….
Mais c’est vraiment quelqu’un d’exceptionnel, je ne sais pas
si nous pourrions nous passer de lui, il…
- Et toi, tu vas pouvoir longtemps te passer de lui ? Tu attends quoi exactement
?
Sam la regarda, surprise. Ally s’assit
sur le bureau :
- Ne fais pas ça. Ne fais pas l’erreur que j’ai faite avec
Billy. Tu vas privilégier ta carrière pour l’oublier. Tu
vas en venir à sortir avec n’importe qui, voir à sauter
sur un inconnu dans un lavage de voitures…
- Ally, je…
- …. et après tu te mettras à voir des bébés
qui dansent, puis tu leur donneras des coups de pieds, tu iras voir une psy
cinglée qui te….
- ALLY !!!!!!!
L’avocate s’arrêta
soudain, semblant reprendre conscience de la présence de Sam. Le colonel
Carter secoua la tête en riant :
- Tu es encore plus spéciale qu’en fac !
Elles se levèrent pour descendre au bar, quand Sam demande à Ally de lui indiquer les toilettes.
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Sam resta un moment, perdue dans la contemplation de son propre reflet que lui
renvoyait le miroir surplombant le lavabo.
Etait-elle si transparente ? Ses sentiments étaient-ils devenus si puissants
qu’elle était incapable de les cacher à des inconnus plus
de 3 minutes ?
Et au SGC ? Tout le monde était-il au courant ? Daniel ? Teal’C
? Le général Hammond ?
Et Jack ??
Savait-il pourquoi elle avait rompu ? L’avait-il compris avant qu’elle
le comprenne elle-même ?
Eprouvait-il toujours la même chose pour elle ?
Oui.
La réponse lui vint, naturelle et immédiate. Bien sûr qu’il savait. Bien sûr qu’il l’aimait.
Elle soupira et sourit tristement
à son reflet. Ils le savaient tous deux. Tout le monde le savait.
Il y a avait même sûrement des gens au courant sur d’autres
planètes, pensa-t-elle en souriant plus largement.
Un bruit léger la fit tourner
la tête. Elle regarda, ébahie, un pan de mur pivoter sur lui-même
et un petit homme en complet veston en sortir. Il appuya sur une télécommande,
et le mur se referma. Il ne semblait pas avoir aperçu la jeune militaire
qui se tenait dans la pénombre du soir, immobile, à l’autre
bout de la pièce.
Et l’homme, dans cette ambiance irréelle, se mit à danser.
Une danse étrange, aux pas compliqués et loufoques. Il était
totalement concentré sur ses pas, les paupières closes. C’était
un spectacle fascinant que de le voir exécuter sa chorégraphie,
là, dans la semi obscurité, sans aucun bruit.
Sam recula doucement jusqu’à la porte, son regard toujours fixé
sur cet homme étrange. Elle sortit en catimini des toilettes et se retrouva
dans le hall.
Elle regarda la porte des toilettes quelques instants puis, reprenant ses esprits,
rejoignit Ally qui l’attendait près des ascenseurs, renonçant
à poser toute question qui pourrait concerner ce si étrange cabinet
d’avocats.
Elles se sourirent et l’avocate appuya sur le bouton du rez-de-chaussée.
La cabine s’ébranla, et Ally regarda son amie avec un sourire complice
:
- Tu chantonnes Sam.
- Moi ?
- Oui toi. Tu as du rencontrer John.
- Qui ??
- John Cage, mon patron et ami.
- Mais.... en effet j’ai croisé quelqu’un... mais... comment
le sais-tu ?
- Tu fredonnes du Barry White.
Les portes s’ouvrirent, et Ally précéda en souriant une Sam sidérée.
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Le bar était déjà bondé, et les deux jeunes femmes
eurent quelques difficultés à atteindre la table où se
trouvaient Teal’C, Jack, Daniel et les amis d’Ally.
L’archéologue semblait désespérément concentré
sur la cuillère qu’il remuait dans son café, pour ne pas
avoir à rencontrer les yeux affamés qu’Elaine braquait sur
lui.
Teal’C souriait poliment à une Ling manifestement fascinée.
Et Jack écoutait en souriant Richard lui expliquer combien sa coéquipière,
le colonel machin, était une superbe femme. Il lui aurait bien expliqué
qu’en plus elle était une scientifique de génie et un soldat
d’exception, mais il doutait que l’avocat s’intéressât
à autre chose qu’à la plastique avantageuse de Sam.
Son sourire s’élargit quand il vit arriver les deux jeunes femmes.
Ally poussa sans ménagement
Sam vers la chaise proche du général et avisa Elaine qui se levait
pour aller se reprendre un verre. Elle en profita pour récupérer
la place près de Daniel, ce dernier lui souriant avec gratitude.
La secrétaire, revenant quelques instants plus tard, foudroya la jeune
avocate du regard et s’installa près de Richard.
La soirée était des
plus agréables. Daniel et Ally étaient maintenant en grande conversation.
Jack et Sam avaient ôté leurs vestes et le général,
après avoir rangé sa cravate dans sa poche intérieur, avait
avec délice déboutonné le col de sa chemise.
Ally ayant découragé d’un coup de pied Richard qui se remettait
à draguer Sam, cette dernière discutait maintenant depuis un moment
avec Jack, riant à ses blagues, le voyant avec amusement froncer les
sourcils quand elle se lançait dans une explication trop complexe.
Au bout d’un moment, on annonça
l’entrée en scène imminente de Vanda Sheppard, et les applaudissements
retentirent. Les quatre membres du SGC échangèrent un regard interloqué
et amusé.
Ally se pencha alors vers Daniel, lui murmurant quelques phrases à l’oreille.
Il la regarda, ses yeux bleus s’agrandissant sous l’effet de la
surprise, puis acquiesça en souriant franchement. Elle se leva et gagna
les coulisses.
Quelques instants plus tard, la
chanteuse parut sur la petite piste qui servait de scène, Ally à
ses côtés, et annonça :
- A la demande de ma grande amie Ally, je vais lui laisser le micro pour ouvrir
cette soirée.
Des applaudissements et des encouragements
fusèrent. Sam écarquilla les yeux et échangea avec Jack
un regard surpris. Daniel les regardait, se délectant à l’avance.
Teal’C haussa un sourcil. Ally saisit le micro d’une main assurée
et annonça en regardant la scientifique :
- Merci à tous, rassurez vous cela ne va pas durer longtemps. Mais j’ai
retrouvé aujourd’hui une amie très chère, et je voudrais
profiter de cette occasion unique pour lui passer un message.
Et soudain, sur un regard de la jeune femme, l’orchestre se lança dans un rock effréné et, sans quitter du regard Sam et Jack, Ally se mit à chanter :
I know something about love
You've gotta want it bad
If that guy's got into your blood
Go out and get him
If you want him to be the very part
of you
That makes you want to breathe
Here's the thing to do
Tell him that you're never gonna leave him
Tell him that you're always gonna love him
Tell him, tell him, tell him, tell him right now
I know something about love
You've gotta show it and make him
See that moon up above
Reach out and get it
If you want him to
Make your heart sing out
And if you want him to
Only think of you
Tell him that you're never gonna leave him
Tell him that you're always gonna love him
Tell him, tell him, tell him, tell him right now
Ever since the world began it's been that way
For man and woman were created
To make love their destiny
Then why should true love be so complicated? Oh oh oh
I know something about love
You've gotta take it and
Show him what the world is made of
One kiss will prove it
If you want him to be
Always be by your side
Take his hand tonight
Swallow your foolish pride and
Tell him that you're never gonna leave him
Tell him that you're always gonna love him
Tell him, tell him, tell him, tell him right now
Au fur et à mesure, Sam s’était sentie rougir, et tous les
regards de ceux qui étaient attablés avec eux s’étaient
tournés vers Jack et elle.
Les paroles étaient sans ambiguïté aucune. Le regard d’Ally,
ferme et décidé, non plus.
La jeune militaire ne savait plus ou regarder. Elle fixait désespérément
le fond de son verre vide, refusant de croiser le regard de son supérieur.
Et alors que Ally, sur la piste, reprenait le refrain en chœur avec les
habitués du bar, Sam sentit une main se poser sur son épaule.
Elle releva les yeux et rencontra ceux de Jack.
Il lui sourit, et haussa les épaules d’un air amusé et fataliste.
Alors elle se détendit soudain, et sourit à son tour.
Vanda venait de récupérer le micro, et Ally revenait vers la table
d’un air victorieux. Sam regarda son supérieur avec inquiétude,
ayant peu envie de subir soudain les interrogatoires en règle de tous
leurs amis. Jack, comprenant immédiatement, hocha la tête et se
leva, tendant une main vers elle :
- Une petite danse ?
Elle lui sourit avec gratitude. Au moment même où Daniel ouvrait
la bouche pour les apostropher, il regarda, sidéré, ses deux meilleurs
amis quitter la table main dans la main et disparaître parmi les couples
qui avaient déjà envahi la petite piste de danse. Il tourna la
tête vers Ally :
- Alors là… Je crois que vous avez réussi en 5 minutes ce
qu’on attend depuis 8 ans…..
La jeune avocate prit un air de triomphe. Teal’C ne put réprimer
un sourire.
Sam et Jack se retrouvèrent
enlacés sur la piste de danse, bougeant lentement au rythme d’un
blues. Elle gardait la tête obstinément baissée, tentant
de calmer les battements anarchiques de son cœur.
Jack O’Neill. Sa main dans la sienne. Les muscles de son dos sous ses
doigts. Son parfum. Sa chaleur.
Sa voix chaude qui retentit à son oreille :
- Sommes-nous vraiment si transparents ?
Elle rit doucement à la remarque qu’elle s’était elle-même
faite un moment plus tôt. Elle leva les yeux et plongea dans le regard
brun du général.
- Il faut croire que oui.
Il sourit avec amusement et demanda :
- Je ne pensais pas utiliser un jour ce qualificatif pour vous, mais sommes-nous
également stupides ?
- Je… Je ne sais pas. Je pense de plus en plus que oui.
Il acquiesça, comme soudain perdu dans ses pensées. Mais il resserra
doucement son étreinte et attira la jeune femme contre lui. Elle ferma
les yeux et posa sa tête sur l’épaule de Jack, désirant
oublier tout ce qui n’était pas lui, son corps contre le sien,
son souffle dans les cheveux de la jeune femme, ses doigts qui caressaient son
dos.
Elle murmura :
- J’ai vraiment besoin de vous le dire ?
- Quoi ?
- La chanson d’Ally….
- Ah…. Non, je ne pense pas. Et moi ? J’ai besoin de vous le dire
?
Sam sentit son cœur s’emballer et cogner à tout rompre. Elle
répondit doucement :
- Non.
- Bien. J’ai toujours été plutôt un homme d’action.
Très doucement, la main de Jack quitta celle de Sam et il releva le visage
de la jeune femme vers lui. Ils se regardèrent un instant, à la
fois inquiets et heureux. Puis Jack se pencha vers elle, effleurant ses lèvres.
Elle gémit, et murmura contre son souffle :
- Nous… nous sommes sur la piste…..
- Justement, pas de meilleur endroit pour passer inaperçus.
- Comment ferons-nous…..
- On trouvera.
- Et….
- Carter, taisez-vous.
Elle rit contre ses lèvres et il captura enfin la bouche la jeune femme.
FIN
Pour les commentaires, suivez l’adresse email….
Voici une traduction approximative des paroles de la chanson :
Je connais quelque chose à
l’amour
Tu dois le vouloir vraiment
Si tu as ce gars dans le sang,
Sors et dis lui
Si tu veux qu’il soit cette
part de toi
Qui te donne envie de respirer
Voici ce qu’il faut faire :
Dis lui que tu ne le quitteras jamais
Dis lui que tu l’aimeras toujours
Dis le lui, dis le lui, dis le lui maintenant !!
Je connais quelque chose à
l’amour
Tu dois le montrer et
Lui faire voir la lune au-dessus
Attrape la et prends la
Si tu veux
Qu’il fasse chanter ton coeur
Et si tu veux qu’il
ne pense qu’à toi
Dis lui que tu ne le quitteras jamais
Dis lui que tu l’aimeras toujours
Dis le lui, dis le lui, dis le lui maintenant !!
C’est comme cela depuis le début du monde
L’homme et la femme ont été créés
Pour faire de l’amour leur destinée
Alors pourquoi le véritable amour devrait-il être si compliqué
?
Je connais quelque chose à l’amour
Tu dois le saisir et
Lui montrer de quoi le monde est fait
Un baiser le prouvera
Si tu veux qu’il soit
Toujours à tes côtés
Prends sa main ce soir
Ravale ta fierté et
Dis lui que tu ne le quitteras jamais
Dis lui que tu l’aimeras toujours
Dis le lui, dis le lui, dis le lui maintenant !!